EPE : Sans que les personnels puissent le savoir, le Président passe à l’étape suivante en cherchant à associer les élus !
Le Président de l’Université ne perd pas de temps. Il faut aller vite. Il y a une semaine, le mardi 30 Janvier 2024, un Comité des directeurs (CoDir) a été convoqué. Les travaux du groupe de travail “EPE” ont été présentés. Alors que des échos rapportaient que le Président annonçait encore un “travail exploratoire”, la question est maintenant claire : on associe les élus au travail pour mettre en place le “projet de structuration de l’ESR métropolitain”. S’il faut être encore plus clair, dire à l’occasion du CoDir qu’il y a eu des avancées sur les “principaux éléments structurants de cette organisation territoriale”, c’est dire qu’un projet concret avance. Le stade n’est plus à la consultation mais à la réflexion structurelle et concrète sur le futur “super-établissement”.
Le SNESup-Toulon a demandé au Président, vendredi 2 février, la publication des documents présentés en CoDir afin que tous et toutes puissent apprécier les modifications d’organisation et de structuration qu’engendrent un EPE ou une CCT. Les personnels étaient en copie de cette demande. Le Président n’a pas répondu. Il semble que le projet présenté par le Groupe de Travail en CoDir/CoPil la semaine dernière, doive être amélioré ou corrigé de certaines imperfections. Toutefois, certaines personnes présentes lors de ce CoDir/CoPil sont restées pantoises sinon interloquées sur la souplesse avec laquelle les “structures” même de l’établissement étaient chamboulées.
A ce jour, le projet concret reste donc caché à la grande majorité des personnels. La méthode de la Présidence pour mettre en place l’EPE ou la CCT est claire : il ne faut pas trop communiquer sur le projet et l’avancée de sa mise en place, pour éviter l’éventuelle opposition au projet. L’invitation pressante aux élus du CAc et du CA à rejoindre le travail “de réflexion” (ou plutôt de mise en place) doit être mis face au fait que la majorité des personnels ne sont pas au courant du projet et de ses conséquences. On ne peut que supposer la crainte de la présidence face à l’opposition réelle qui pourrait exister chez les collègues attachés au service public d’enseignement supérieur et de la recherche. Le calendrier est serré : avant le 1er janvier 2025, EPE ou CCT, il faudra être entré dans l’expérimentation. Il faut donc voter et produire les statuts (dans le cas d’un EPE) ou la convention (dans le cas d’une CCT) dans les prochains mois. La présidence ne peut donc se permettre que les collègues s’organisent pour le retrait du projet d’EPE ou de CCT.
Dès le début, le SNESup-FSU Toulon a quitté le conseil d’administration du 12 décembre 2023 au moment des votes du COMP et du mandat pour “structurer l’ESR métropolitain”. Le SNESup-FSU Toulon a refusé de cautionner le semblant de démocratie que donne la présidence face à un projet qu’elle prépare depuis des mois. Le SNESup-FSU Toulon a annoncé qu’il ne se rendrait à aucun Conseil d’Administration mettant à l’ordre du jour un point lié au projet d’EPE-CCT.
Le SNESup-FSU aux côtés de l’ensemble des organisations syndicales de l’université a combattu pour le retrait du projet d’EPE (et maintenant d’EPE-CCT) en lançant une pétition, en allant informer les collègues et récemment en rendant publiques des informations.
Le SNESup-FSU Toulon estime que le temps presse pour que les personnels se réunissent en tout lieu et service pour contrer efficacement ce projet et obtenir son retrait pur et simple. Dans ce sens, il annoncera la semaine prochaine, la tenue proche d’une Assemblée Générale des personnels.